Si les maladies ont un coût que l’on peut parfois estimer, il est difficile de chiffrer combien rapporte « la bonne santé ». Or, c’est précisément le principe du conventionnement vétérinaire : il pourrait s’apparenter à celui de la médecine traditionnelle chinoise, où le praticien est rémunéré lorsque ses patients sont en bonne santé.
D’un point de vue strictement comptable, les éleveurs en conventionnement semblent avoir un budget sanitaire sensiblement plus élevé que les autres. Une seule étude sur le sujet a été publiée en 2016. Elle a été faite sur des élevages laitiers, clients d’un même cabinet vétérinaire, mais soit en convention, soit en libéral. Le chiffre d’affaires moyen de la clinique par bovin lait et par an était de l’ordre de 80 euros en clientèle conventionnée et autour de 55 euros en clientèle libérale, mais avec beaucoup plus de variabilité entre les fermes.
Ce chiffre moyen plus élevé en conventionnement s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs : l’exclusivité de la délivrance des médicaments par la clinique (alors que la clientèle libérale peut en acheter ailleurs), une présence plus grande des praticiens en élevage (qui font aussi le suivi repro, la gestion des boiteries…), et un niveau moyen de performances plus élevé de ces élevages.