Léa et Damien : ingénieurs, entrepreneurs, agriculteurs

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Tous deux ingénieurs agricoles, Léa et Damien viennent de s’installer sur une exploitation laitière après avoir connu une vie professionnelle déjà bien riche. Pour eux, l’installation est l’occasion de développer des projets de diversification. Ils n’hésitent pas à se donner les moyens de leurs ambitions.

Damien et Léa se donnent environ 5 ans pour mener à bien leur projet de production, transformation et magasin de produits fermiers. Ils pensent rester agriculteurs au moins une quinzaine d’années, mais ne se sentent pas prisonniers de ce métier.

Léa Dulos et Damien David le reconnaissent sans détour : pendant près de dix ans, ils ont l’un et l’autre connu une vie professionnelle et personnelle intense et très confortable. Tous deux diplômés de l’école supérieure d’agriculture d’Angers, ils ont occupé des postes dans des grands groupes agroalimentaires et agricoles, mettant à profit et développant leurs compétences techniques, commerciales, mais aussi leurs capacités d’adaptation et d’innovation.

Léa et Damien ont presque toujours travaillé à l’international, avec notamment un séjour de deux ans en Roumanie pour développer des marchés des semences en Europe de l’Est, ils ont rencontré énormément d’acteurs de la filière, ont « beaucoup appris », « beaucoup bougé ». « On a bien vécu cette vie d’ingénieur. On ne regrettera rien ! ».

Un côté business assumé

« Il y a un temps pour tout », raconte Damien. « Après tant d’années à être payés pour avoir des idées pour les autres, on a voulu avoir des idées pour nous-mêmes ». Piloter sa propre entreprise, mener des projets innovants, développer un business : pour le couple, tout cela peut être réalisé via la reprise d’une exploitation agricole. « Un agriculteur est forcément un chef d’entreprise : il lui faut le côté technique et le côté business. L’un ne va pas sans l’autre. Il doit réfléchir, savoir où il va ».

« Aujourd’hui, il y a deux schémas pour faire une agriculture rentable », poursuit Damien. « Soit on maximise les unités de production ; soit on transforme et commercialise nos produits, pour capter la valeur ajoutée ». C’est clairement du côté du second schéma que Damien et Léa se dirigent : pour Damien, fils d’éleveurs laitiers dans l’Orne, c’est l’occasion de renouer avec une production qu’il aime depuis toujours et de goûter à la « fierté d’être agriculteur ». Pour Léa, qui n’a pas de racines agricoles, mais qui, depuis toujours « fourmille de projets », le terrain de jeu sera plutôt la diversification, en particulier le commerce de produits fermiers.

Une exploitation avec du potentiel

A l’époque où ils imaginent leur projet agricole, en 2018, Léa et Damien vivent à Saint-Malo. Pendant un an, ils prospectent, en Bretagne puis dans tout l’Ouest, pour trouver l’exploitation qui « coche toutes les cases ». C’est finalement à Guérande, à deux pas de la côte Atlantique, qu’ils dénichent, via une agence spécialisée, la ferme qui a « le potentiel pour leurs affaires » : un troupeau de bonne valeur génétique, un parcellaire groupé, des bâtiments en pierres de taille, une zone de chalandise importante, un accès facile, peu de concurrence sur la vente de produits fermiers…

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Charlène et Brice : « Ouvrir notre ferme pour recréer du lien entre citoyens et agriculteurs »

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A Oudon (Loire-Atlantique), Charlène aimerait rejoindre Brice, son compagnon, sur la ferme spécialisée en élevage allaitant. Professionnelle de l’animation, elle prépare depuis un an son installation sur un projet alliant accueil pédagogique, vente directe, et hébergement de tourisme.

Le nom de l’activité d’accueil sur la ferme : le foin des curieux, une jolie contrepèterie qui correspond bien à la créativité et l’imagination de Charlène. (Photo Catherine Perrot)

A Oudon, sur les bords de Loire, Brice Chéret élève des charolaises sur une ferme qui a vu se succéder au moins quatre générations avant lui. « Au plus loin que je remonte dans ma famille, ils sont tous agriculteurs », explique le jeune homme de 33 ans. De la même façon, du plus loin qu’il s’en souvienne, Brice n’a jamais envisagé de faire un autre métier que celui de la terre.

Une production adaptée au territoire des bords de Loire

Ses parents avaient des bovins, des cultures, des vignes et des canards. Brice, désormais seul à la tête de l’exploitation, s’est spécialisé dans le bovin charolais : il est naisseur-engraisseur de 80 vaches et leur suite. Dans un système très herbager (140 hectares dont 110 en herbe), très autonome, très intégré dans son territoire : chaque printemps, l’éleveur amène une partie de ses bêtes sur des îles de Loire. Il entretient aussi plusieurs hectares de terres inondables et de marais des bords de Loire.

Jusqu’en 2020, Charlène, 31 ans, sa compagne et maman de leurs trois enfants, travaille dans l’animation socio-culturelle, comme animatrice multimédia, puis comme directrice d’un centre de loisirs. Toutefois, un autre projet lui trotte dans le « coin de la tête » depuis quelques années et c’est à l’occasion du premier confinement de 2020 qu’il refait surface.

« L’agriculteur, acteur d’éducation populaire »

Lors de ses études de DUT « carrières sociales », Charlène a rédigé un mémoire sur le thème des « fermes pédagogiques comme moyen d’émancipation ». Ce mémoire prenait comme support principal la ferme Marcel Dhénin de Lille, une ferme pédagogique en milieu urbain, et s’intéressait aussi aux fermes pédagogiques qui sont de « vraies » exploitations. « Au début, j’étais sceptique sur cette activité. Mais je me suis rendu compte qu’il y avait une vraie utilité pour le public. Beaucoup de gens méconnaissent les bases de la production agricole. Les enfants ont de moins en moins d’agriculteurs dans leurs familles, et l’école sensibilise les enfants à l’environnement mais pas forcément à l’agriculture ».

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Dans le bocage vendéen, Flavien a trouvé sa place

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A 28 ans, Flavien s’est installé depuis un an sur une exploitation en production de viande bovine. Issu du milieu, titulaire d’un BTS, doté d’une solide expérience de salariat agricole, il fait preuve de beaucoup de détermination pour ne jamais se faire imposer des choix qui ne seraient pas les siens. Il est aussi engagé syndicalement pour la défense du métier et du territoire au sein duquel il a trouvé sa place.

Ce n’est qu’après sept années de salariat agricole que Flavien Martineau, 28 ans, a pu enfin réaliser son projet d’installation, début 2021

Fils d’agriculteurs vendéens, inséré dans le milieu, projetant depuis toujours  de faire ce métier et de s’installer sur le Gaec familial, Flavien Martineau aurait pu avoir un parcours facile jusqu’à l’installation agricole. Mais il n’en a rien été. Preuve, si besoin était, qu’aujourd’hui, on ne devient jamais agriculteur par hasard ou par facilité.

En 2014, alors qu’il a 20 ans et termine son BTS ACSE (Analyse et conduite des systèmes d’exploitation), Flavien est rappelé en urgence sur le Gaec familial. Suite à une mésentente entre associés, la ferme, qui compte trois productions (lait, viande et lapins), est au bord de l’explosion. Embauché comme salarié, Flavien accompagne son père vers la cessation de l’entreprise et la reconversion professionnelle.

Expériences de salariat et de connaissance de soi

Échaudé par la mésaventure, Flavien ne souhaite plus vraiment s’installer. Pendant les années qui suivent, il est salarié dans des exploitations, en Loire-Atlantique, Maine et Loire et Vendée, et au sein du Service de remplacement vendéen. Il multiplie les expériences, les productions : « Je crois que je les ai toutes faites, sauf le porc ». Dans les postes où il se sent bien, il reste un an, voire plus. Mais dès que pointent des conflits ou des mésententes, il préfère partir : les compromis ne sont pas son truc… « Durant ces années, j’ai appris sur moi-même : désormais, je connais mes points forts et mes points faibles ».

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Thomas, installé en maraîchage : « Dans ce métier, je ne vais jamais m’ennuyer »

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À Saint-Julien de Concelles, en pleine vallée maraîchère nantaise, Thomas Jussiaume a pris la suite de son père, producteur de mâche. Cultiver cette salade délicate a toujours exigé des compétences techniques importantes. Le jeune maraîcher va continuer dans cette voie de l’amélioration technique, mais en prenant plus en compte la vie de son sol.

A 26 ans, Thomas Jussiaume s’est installé depuis un peu plus d’un an, sur une exploitation produisant essentiellement de la mâche

Il n’avait pas prévu de rester dans la mâche… Fils d’un maraîcher producteur de cette petite salade emblématique du bassin nantais, Thomas Jussiaume se voyait plutôt dans l’industrie, par exemple, chez Airbus, un autre fleuron régional. Mais après son bac scientifique, son DUT en génie mécanique et productique, et un stage en entreprise, l’envie d’agriculture le rattrape soudain : c’est une grosse remise en question, mais Thomas est désormais déterminé à poursuivre sa formation dans l’enseignement agricole.

Toutefois, pour pouvoir bifurquer vers un cursus agricole supérieur, Thomas doit d’abord emprunter une passerelle agricole : il prépare en un an un BTS Acse (Analyse et conduite des systèmes d’exploitation) où il élargit ses connaissances à la production laitière et animale. A l’issue de ce BTS, les portes de l’École d’agriculture d’Angers s’ouvrent, et il peut retrouver son sujet de prédilection : la production végétale spécialisée. Il réalise notamment des stages en recherche maraîchère et chez un semencier aux Pays-Bas. Lire la suite sur Pleinchamp.fr.

Blonde d’Aquitaine : une finition à la hauteur de ses ambitions

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Troisième race allaitante française, positionnée sur un marché plutôt qualitatif, la blonde d’Aquitaine se fait aussi remarquer par une finition hétérogène des vaches de boucherie. Des programmes de recherche ont été conduits récemment pour mieux comprendre cette phase cruciale de l’engraissement. Ces travaux ont été restitués aux éleveurs lors d’une « journée blonde », organisée à Héric (44) le 9 mars dernier.

A l’entrée en engraissement, tous les animaux n’ont pas le même potentiel de croissance et de prise de poids. L’éleveur a tout intérêt à identifier les potentiels de chaque animal, pour pouvoir raisonner son engraissement.

Elle est la plus bouchère des trois grandes races allaitantes françaises : depuis sa création, la race blonde d’Aquitaine se positionne sur un marché plutôt haut de gamme. Sa conformation, son rendement en viande et sa grande taille, supérieurs à ceux des deux autres principales races allaitantes (charolaise et limousine), en font une vache particulièrement appréciée des bouchers. Elle est commercialisée essentiellement en boucheries artisanales et rayons « traditionnels » des GMS.

« Objectif blonde »

L’organisme de sélection blonde entend bien rester sur cette niche commerciale qui assure des débouchés et la rémunération des éleveurs. Pour cela, il a défini son « objectif blonde » : mettre sur le marché des vaches ayant une note d’engraissement d’au moins 3, et une note de conformation au moins U=, selon le classement EUROP.

Chaque année environ 106 000 vaches blondes d’Aquitaine sont abattues en France : elles représentent 6% des abattages totaux de vaches (pour rappel, 60% des vaches de boucherie sont des laitières). Or, l’étude des conformations et des états d’engraissement de ces 106 000 vaches révèle que moins de 40% d’entre elles se situent dans cet « objectif blonde ». La moitié des vaches abattues se situent dans des conformations U- à R -, ce qui en fait des vaches seulement « moyennes ».

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L’aurochs-reconstitué : animal du passé ou de l’avenir ?

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En France et en Europe, quelques éleveurs font le pari d’élever un bovin original : l’aurochs-reconstitué, un animal dont le phénotype se rapproche de celui de l’aurochs, espèce éteinte depuis quatre siècles. La race se révèle ultra-rustique, adaptée au plein air intégral, valorisable en vente directe de viande ou en écopâturage. Sans compter des qualités plus subjectives, comme sa beauté ou sa dimension quasi mythique.

Une robe fauve charbonnée, de longues cornes en lyre dirigées vers l’avant, un corps puissant : cette silhouette bovine semble familière, et pourtant, on ne la croise pas souvent dans la campagne française. C’est en effet celle de l’aurochs, dont les représentations sur les murs des grottes Chauvet ou de Lascaux, témoignent de la fascination des hommes préhistoriques pour ce grand ongulé sauvage, qui ne constituait pas un gibier facile.

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L’association avec une plante compagne augmente la résilience du colza

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En France, aujourd’hui, 15 à 20 % des colzas sont menés en association avec une ou des légumineuses. La présence d’une plante compagne, ajoutée à une bonne gestion de l’implantation de la culture, permet de sécuriser le production de colza, surtout en conditions difficiles. Le point avec Gilles Sauzet, de Terres Inovia, l’un des meilleurs spécialistes des colzas associés (1).


Comparaison en janvier, chez un agriculteur, d’une parcelle de colza associé à de la féverole (à gauche), avec une parcelle de colza seul (à droite). ©Gilles Sauzet, Terres Inovia

« Réussir un colza associé, c’est avant tout, réussir un colza ! », martèle Gilles Sauzet, ingénieur à Terres Inovia, l’institut technique des huiles et protéines végétales. Selon lui, l’association augmente la résilience du colza, surtout en conditions difficiles, mais « la plante compagne ne va pas régler toutes les difficultés ». Lire la suite sur Aladin.farm.

Ci-dessous, le témoignage de Gilles Gauvin, agriculteur pratiquant l’agriculture de conservation depuis plus de 20 ans, et qui associe systématiquement ses colzas avec des plantes compagnes.

« L’autonomie protéique totale, c’est compliqué »

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À Petit-Mars (44), cinq éleveurs ont investi dans un séchoir collectif en Cuma. Ils y sèchent principalement des fourrages, et obtiennent des teneurs en protéines, élevées. Cet outil augmente l’autonomie protéique territoriale. Mais à l’échelle de l’exploitation, l’indépendance à 100 % est difficile à atteindre à cause des sécheresses estivales.

L’odeur de foin est perceptible dès l’extérieur du bâtiment. Samuel Retière, l’un des cinq éleveurs adhérents du séchoir collectif de la Cuma des Volontaires, à Petit-Mars (44), confie que si le foin est très appétant pour les vaches, il l’est aussi pour les humains. Récemment, un restaurateur étoilé du secteur s’est ainsi intéressé au produit ! Continuer la lecture sur aladin.farm.

Série : 2020, l’été de l’agritourisme

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Les animaux de la ferme sont toujours une valeur sûre pour l’agritourisme Crédit Catherine Perrot.

Déconfinement : une belle opportunité pour l’agritourisme

Dans un contexte où les voyages lointains ne sont plus possibles, les Français vont, pour la plupart, partir en vacances en France. Durant le confinement, ils ont montré un certain engouement pour les produits locaux, pour le lien avec le terroir. Ils ont aussi un grand besoin d’espace, de dépaysement. L’agritourisme peut répondre à ces besoins. Mais comme tout le secteur touristique, il a aussi souffert… Continuer la lecture sur genie.aladin.farm

Des start-up à l’assaut de l’agritourisme

L’agritourisme, ils y croient ! Plusieurs start-ups ont investi ce champ, cherchant à développer et moderniser ce secteur, notamment grâce aux outils numériques et plateformes collaboratives. Attention, toutefois, à bien garder les pieds sur terre… Les idées se multiplient mais toutes ne perdurent pas. Continuer la lecture sur genie.aladin.farm.

La plateforme Internet Park &View met en relation des agriculteurs et des camping-caristes. Ces derniers sont assurés d’avoir un emplacement où ils seront « seuls au monde ».

Agritourisme : des produits du terroir sur la plage

Le terroir attire et fidélise les vacanciers, même à la plage. Crédit Benoit Guibreteau, Le Bécot.

Les produits de terroir seraient-ils réservés à des citadins qui les achètent dans des boutiques haut de gamme ? Pas du tout : on peut en trouver aussi dans un restaurant éphémère sur une plage vendéenne. Et ils connaissent un tel succès que le restaurateur organise, cet été, des tours à vélo, à la rencontre des producteurs locaux… Continuer la lecture sur genie.aladin.farm

Agricultrice et maman : l’art de l’organisation

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Les agricultrices représentent aujourd’hui le quart des chefs d’exploitation en France, et 40 % des nouvelles installations. Beaucoup d’entre elles sont déjà mamans, ou le deviendront. Expériences, motifs de satisfaction et difficultés : Clémence Borro, une agri-maman témoigne.

Maman depuis neuf ans, Clémence Borro, 34 ans, est agricultrice depuis deux ans. Avant d’être exploitante, en Gaec avec son compagnon Gildas Roux à Lusanger (44), elle a fait « un peu de tout ». Formée jusqu’au bac dans le milieu équin, sa passion de toujours, elle se réoriente vers le commerce, pour plus de sécurité. Elle côtoie tour à tour le transport de fonds, la grande distribution, la collecte de céréales, le contrôle laitier, l’insémination animale…

Retour à la terre

Peu après l’arrivée de Valentine, premier enfant du jeune couple, Gildas s’installe comme agriculteur, en Gaec avec un tiers. Clémence, salariée, doit souvent partir tôt le matin, ou s’absenter pour des formations. Plus souple qu’elle sur les horaires, Gildas gère la conduite en crèche ou à l’école de la petite. En revanche, le couple se voit peu.

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